Histoire

Aurières tiendrait son nom du latin Aurum, or. En occitan, aurièra signifie «gisement aurifère ». Une autre hypothèse s’oriente vers une origine gauloise de par une étymologie en « ora » terme latin désignant un bord, une limite, et le relie aux différents toponymes qui l'environnent, notamment celui de Randanne qui signife frontière. Aurières s’est successivement nommée Aureria (1230), Aureyra (1263), Aureira (1355), Auryera (1373).

La toponymie indique ainsi une présence depuis l’Antiquité, et même au-delà par la découverte de plusieurs haches en silex poli. Celles-ci datent de l’époque néolithique (âge de la pierre polie) courant de 2500 à 5800 avant notre ère.

En termes géologiques, Aurières se situe sur ce que les géologues appellent « un lac volcanique ». Il s’agit d’un ensemble de dépressions plus ou moins profondes comblées par une coulée de lave, très fluide, sortie du volcan de Combe Perret, il y a des millions d’années. Randanne et la partie Est du Couhalion sont le résultat d’une coulée de lave des Monts Dômes. Cette terre volcanique est très fertile mais l’altitude constitue un frein à la productivité.

Concernant l’Antiquité, l’histoire d’Aurières se heurte à l’absence de sources archéologiques (trop peu développées) et toponymiques.

Au Moyen-âge, Aurières formait une seigneurie importante qui appartint longtemps au comte d’Auvergne. Au XIIe siècle, la famille comtale se sépare en deux branches et  Aurières est rattachée au dauphin d’Auvergne. En 1213, le roi Philippe Auguste occupe l’Auvergne et Aurières passe sous sa domination mais en 1229, sous le règne de Louis IX (St Louis), Aurières est restituée au dauphin d’Auvergne, à la condition que le château soit détruit avec interdiction de le rebâtir avant trois ans.
Le château était constitué d’un forte tour octogonale précédée d’un pont-levis situé à l’Est et entouré d’un profond fossé (aujourd'hui délimité par les rues du Château et des Fontaines et la place Sainte Anne).
En ce début de XIIIe (1203), les sources attestent d’une foire importante lors de la St Barthélémy (24 août) et qui a perduré jusqu’à nos jours (foire du 26 août).
Au XIVe siècle, Aurières a des remparts mais la guerre de Cent ans (1337-1453) qui fait rage dans la région et la peste noire de 1347 impactent la population. Plusieurs hameaux sont répertoriés dont Le Couhalion, Randanne, la Planèze ou encore Plafeyt mais ces deux derniers feront les frais de ces événements et disparaissent. En 1367, Le Couhalion est vide d’habitants.
En 1456 , Antoine de Chabannes, compagnon de Jeanne d’Arc à Orléans notamment, capitaine des écorcheurs, proche du roi Charles VII, devient seigneur d’Aurières. Sa famille possède la seigneurie durant trois siècles. Le dernier seigneur est Gabriel, marquis de Guillaumanche du Boscage, qui émigre vers la Russie durant La Révolution.

A la veille de la Révolution, Aurières compte 77 feux (foyers) d’après le rapport du subdélégué de Rochefort. Il note que le climat est rude mais contrairement aux villages voisins, il n’y a pas d’émigration tout en précisant « c’est dans les pays où la nature est la plus avare qu’elle se plait à attacher les habitants à leur sol natal…il est inconcevable combien les habitants de cette paroisse sont attachés à leur pays »

En 1872, Aurières devient un chef-lieu de commune de 501 habitants.

sources: 
Histoire des communes du Puy-de-Dôme sous la direction d'A.-G. MANRY, [t. I] Généralités, Arrondissement de Clermont-Ferrand, 1987, Horvath
Grand dictionnaire historique du département du Puy de Dôme, Ambroise TARDIEU, 1877, Editions Jeanne Laffite
 Aurières et ses environs, Martin RANDANNE, 1982